Aurélie Mertenat
Dans un atelier recouvert de poussière verte, un vieil homme tourne une pierre sur une machine estampillée «Pasquino-Milano». Dans un thaïlandais chantant, la mère raconte son arrivée en Italie. Le père évoque l’histoire de ses ancêtres et le travail de la pierre ollaire. Le fils adoptif envie ses amis, les risques qu’ils prennent et qui n’engagent qu’eux-mêmes. Comme un écho à ses doutes, il tombe à moto. Les accidents se répètent de générations en générations, forces obscures qui les relient. A l’image d’une spiritualité que l’on sent présente dans la culture thaïlandaise comme sur le toit du monde qu’est la Valteline, les tensions ne vont jamais jusqu’à la fracture. Elles font partie d’un tout et donnent du poids à l’existence.